Mardi 26 novembre 2013, Claire, Serena, Stanislas, Joshua, Julien, Léa, Esther et Marion (tous élèves de 3ème), accompagnés de M. Gueit et de Mmes. Laugier et Ambert, ont participé à un voyage éducatif dans les camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Pologne), organisé par les Directions de l'Education et des Affaires étrangères et financé par le Conseil général des Bouches-du-Rhône.

Ce fut une journée très dense, mais tellement enrichissante et chargée en émotion.

Le rendez-vous était fixé à 3h45 du matin devant le collège pour rejoindre l'aéroport de Marignane ou nous étions attendus à 5h pour toutes les formalités avant le départ de l'avion en direction de Cracovie. 
Arrivé à Cracovie, l'ensemble de la délégation (147 personnes) a été transporté en bus jusqu'au camp d'Auschwitz.
Notre groupe d'Alpilles-Durance a pu bénéficier d'environ 2h30 de visite en compagnie d'Anita, une guide polonaise au français impeccable.  Anita, grâce au doux son de sa voix, nous a apporté toute la sobriété et la chaleur humaine nécessaires pour visiter ces lieux chargés de mémoire et dont l'horreur des actes inhumains qui ont pu s'y produire transparaît encore. 
Ensuite, nous nous sommes rendus, à quelques kilomètres, au camp de Birkenau. Ce lieu, devenu un mémorial pour les 1,5 millions d'hommes, de femmes mais aussi d'enfants exterminés par les nazis entre 1940 et 1945, est chargé plus encore d'émotion et incite particulièrement au recueillement. Une cérémonie a réuni l'ensemble du groupe autour de la plaque commémorative française et les élèves ont pu déposer une bougie en hommage aux victimes de la Shoah.


5h du matin à l'aéroport de Marignane, nos élèves sont déjà en pleine forme


Plan des 3 camps qui constituaient l'ensemble concentrationnaire 
d'Auschwitz-Birkenau

L'entrée du camp d'Auschwitz avec cette inscription en Allemand :
" Arbeit macht frei " - " Le travail rend libre "

Ce bâtiment , à l'entrée du camp, accueillait les cuisines.
On y préparait surtout les repas des soldats qui gardaient le camp, 

car les détenus avaient le minimum pour vivre.

28 blocs accueillaient les nombreux détenus que comptait le camp. 
Les conditions de vie et d'hygiène étaient très précaires. 
Une vie de travail épuisante attendait chaque détenu. 
La durée moyenne de survie était de 3 - 4 mois.

Le camp était protégé par une double rangée de hauts barbelés électrifiés.
Des miradors permettaient une étroite surveillance et les soldats avaient ordre de tirer sur tout individu s'approchant de la clôture. 


Les anciens blocs sont aménagés en salles d'exposition permettant de mieux comprendre l'organisation quasi industrielle de la déportation par les nazis

Des photos présentent la sélection des " inaptes au travail " qui étaient exterminés d'office par les nazis, des " aptes au travail " qui intégraient le camp de concentration pour effectuer des travaux forcés
L'arrivée des trains à bestiaux transportant les déportés de toute l'Europe 
après plusieurs jours de voyage dans des conditions déplorables
Les hommes et les femmes étaient séparés
Les médecins SS sélectionnaient les " inaptes au travail "d'un coup d'oeil 
et les conduisaient immédiatement dans les chambres à gaz pour les exterminer
Sur les quais, ne restent plus que les bagages des personnes  conduites à l'extermination. 
Les nazis emploient des détenus pour trier les valises et tous les objets qui s'y trouvent

De nombreux objets, conservés par les nazis afin de les vendre ou des les réutiliser, ont été retrouvés lors de la libération du camp en janvier 1945 par l'armée russe
Lunettes
Tous les objets de culte étaient interdits et notamment les châles de prière juifs
Prothèses ayant appartenu à des personnes handicapées
Vaisselle
Valises
Vêtements d'enfants
Chaussures
Les détenus étaient dépouillés de leurs vêtements et portaient cette tenue rayée réglementaire. Y étaient cousus une étoile jaune pour les personnes juives ou un triangle de couleur pour les autres. Cela  permettait de savoir le motif de leur déportation.
Afin de les déshumaniser, les nazis leur tatouaient un numéro sur l'avant bras. Les personnes déportées perdaient ainsi leur identité. 

La langue allemande était la seule autorisée dans le camp. Beaucoup de détenus ne la comprenaient pas. Leur incompréhension, considérée par les nazis comme de la désobéissance, était sévèrement punie.
Mur des fusillés
Porte d'une cellule de la prison du camp
Dans ces cachots d'1 m², les nazis pouvaient enfermer jusqu'à 6 personnes. Il était impossible de s'asseoir ou de s'allonger. 
A terme, les détenus mourraient d'asphyxie car il n'y avait aucune ouverture pour respirer
Potence pour les pendaisons

Une chambre à gaz avait été construite sur le site d'Auschwitz, mais elle fut vite abandonnée car elle ne pouvait contenir que 200 personnes condamnées à l'extermination et cela était jugé insuffisant.  Des chambres à gaz plus grandes ont été construites à Birkenau, mais les nazis les ont détruites afin d'effacer leurs traces avant de fuir le camp devant l'arrivée des soldats russes
Première chambre à gaz d'Auschwitz
Orifice par lequel les nazis propageaient le gaz mortel,  le zyclon B
Après l'extermination, les corps étaient brûlés dans des fours crématoires
(Ceux d'Auschwitz ont été reconstitués)
Urne contenant des cendres humaines de personnes tuées à Auschwitz et symbolisant toutes les victimes de ce processus d'extermination.


L'entrée du camp de Birkenau

Les trains transportant les déportés entraient directement dans le camp



Mémorial pour les victimes des camps d'Auschwitz-Birkenau



Un grand merci à nos élèves pour leur participation, l'intérêt qu'ils ont porté aux visites, mais aussi leur bonne humeur... 
Ils sont, maintenant, les témoins qui doivent partager ce devoir de mémoire avec leurs camarades de classe, mais aussi leurs amis et leurs familles.